Intermittents du spectacle

Des intermittents occupent le toit du siège de l'Unedic à Paris


PARIS - Une centaine de chômeurs et d'intermittents du spectacle occupent le toit du siège parisien de l'Unedic, ce qui a obligé la direction à fermer l'accès de l'organisme aux salariés et au public.

"L'Unedic est fermé par mesure de sécurité. La direction a demandé ce matin aux salariés de rentrer chez eux car des intermittents occupent le toit", a-t-on dit à Reuters à la direction générale de l'organisme d'assurance-chômage.

Mardi soir, les forces de l'ordre avaient tenté, en vain, de déloger les manifestants qui s'étaient retranchés sur le toit de l'Unedic dans le XIIe arrondissement vers 20h00.

Ils réclament l'abrogation du protocole relatif à l'assurance-chômage des artistes et des techniciens du spectacle signé en 2003 entre le patronat, la CFDT, la CFTC et la CFE-CGC. Ce texte avait déclenché une longue grève des intermittents du spectacle et provoqué l'annulation de nombreux festivals.

Ils veulent en outre la non-application du nouveau protocole de 2006 relatif à l'indemnisation de chômage de quelque 100.000 intermittents ainsi que la refonte du régime général.

Des banderoles ont été déployées sur la terrasse proclamant : "Changement de propriétaire", "Tiens t'es radié" ou encore "Désobéir.net".

"Le plein emploi est mort. Et il faut de nouveaux droits. Nous ne descendrons du toit de l'Unedic qu'avec des parachutes dorés", lit-on dans un communiqué du collectif des chômeurs, précaires et intermittents d'Ile-de-France.

Un des manifestants a dit à Reuters par téléphone que le point d'eau sur le toit avait été coupé.