2.000 jours de captivité pour Ingrid BetancourtLe mari d'Ingrid Betancourt Juan Carlos Lecompte, devant un portrait d'elle. L'ex-candidate des Verts colombiens à la présidentielle passera ce jeudi son 2.000ème jour de captivité aux mains de la guérilla marxiste. PARIS - Les proches d'Ingrid Betancourt réclament à nouveau des preuves de vie "directes" de la Franco-Colombienne, qui passera ce jeudi son 2.000ème jour de captivité aux mains de la guérilla marxiste, ainsi qu'un "accord humanitaire".
Cet appel sera lancé jeudi en France par les enfants d'Ingrid, Mélanie et Lorenzo Betancourt, accompagnés de leur père, Fabrice Delloye, sur le site de Paris-Plages où leur comité de soutien tient un stand.
"Alors que nous restons sans nouvelles - incontestables - d'Ingrid, la mobilisation des Parisiens doit être plus forte que jamais", a déclaré le maire PS de Paris, Bertrand Delanoë.
La capitale française a fait Ingrid Betancourt "citoyenne d'honneur" depuis 2002.
L'ex-candidate des Verts colombiens à la présidentielle et sa collaboratrice Clara Rojas sont détenues par les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc) depuis le 23 février 2002.
Selon la Fédération internationale des comités Ingrid Betancourt pour la libération des otages en Colombie (FICIB), des comités organiseront autour du 16 août plus de 25 manifestations à travers le monde.
A cette occasion, seront hissées des répliques du drapeau qui a été planté par ses militants, au cours des années précédentes, sur plusieurs sommets du globe, dont l'Aconcagua et l'Everest.
"La même équipe est en ce moment en route pour la Tanzanie, pour planter le drapeau au sommet du Kilimandjaro", précise la FICIB dans un communiqué.
"SABLIER INTARRISSABLE"
En France, les comités déploieront les drapeaux sur les points culminants du Poitou-Charentes, de la Creuse, du Nord, de la Savoie, de la Corse, ou à l'île de la Réunion, notamment, et le hisseront aux façades de mairies qui les soutiennent.
"Pour les 45 otages 'échangeables' encore aux mains des Farc, et dont font partie Ingrid et Clara, seul un accord humanitaire négocié entre le gouvernement et la guérilla peut encore donner à leurs proches un espoir de les revoir vivants", estime la FICIB.
"Jamais nous n'aurions pensé atteindre le cap des 2.000 jours. Malheureusement, la prise d'otage d'Ingrid et de Clara prend de plus en plus l'apparence d'un sablier intarissable où le temps dépasse davantage qu'il ne passe", renchérit son comité de soutien en France.
Sur son lieu de vacances aux Etats-Unis, Nicolas Sarkozy a récemment réaffirmé sa détermination à obtenir la libération d'Ingrid Betancourt, après le dénouement heureux de l'affaire des infirmières bulgares emprisonnées en Libye.
Toutefois, l'Elysée et les proches de la Franco-Colombienne ont démenti des informations de médias étrangers faisant état d'un processus de libération en cours avec la médiation du président vénézuélien Hugo Chavez.
Le ministre colombien des Affaires étrangères, Fernando Araujo, a également qualifié de "rumeurs" et de "spéculations" les informations sur une prochaine libération.
"Dernièrement, rumeurs et témoignages se sont fait légion : le Comité de soutien rappelle que rien ne peut se substituer à des preuves de vie directes. Ce que nous exigeons des Farc, dans les plus brefs délais", insiste son comité de soutien à Paris.
La plus vieille guérilla marxiste d'Amérique du Sud, qui détient environ 4.000 otages, propose d'échanger un groupe de 45 personnes, dont trois Américains et Ingrid Betancourt, contre la libération de 500 rebelles prisonniers.