Fusion entre Gaz de France et Suez...

Nicolas Sarkozy s'en prend aux «ultra-libéraux»

STRASBOURG - Nicolas Sarkozy a prévenu vendredi qu'il ne se «laissera pas impressionner par les ultra-libéraux», après les critiques d'une partie de la presse internationale sur sa politique industrielle après l'annonce de la fusion entre Gaz de France et Suez.

«L'Etat doit assumer ses responsabilités et faire des choix stratégiques, industriels, à long terme», a déclaré le chef de l'Etat lors du conseil des ministres, selon le porte-parole du gouvernement Laurent Wauquiez.

«Il est pour lui hors de question de se laisser impressionner par les ultra-libéraux», a souligné M. Wauquiez.

Prié de dire qui était visé par les propos de M. Sarkozy, Laurent Wauquiez a expliqué qu'il ciblait «certaines critiques complètement dogmatiques» dans «certains organes de presse, notament anglo-saxons». Sur la fusion GDF-Suez, «un seul journal a été critique sur la fusion, c'est le 'Financial Times»', a noté le porte-parole du gouvernement. «Le reste de la presse étrangère a plutôt été assez louangeuse par rapport au travail qui a été fait».

M. Wauquiez a également rappelé que «certains hommes politiques français qui ont été candidats à la présidence de la République ont eu comme dogme un ultralibéralisme selon lequel il ne devait pas y avoir de politique industrielle de la France». «Ce n'est pas la position de Nicolas Sarkozy», a-t-il dit. Cette définition peut viser l'ancien ministre Alain Madelin, qui avait obtenu 3,9% des voix à la présidentielle de 2002 sous l'étiquette libérale.