La CGT souhaite un 1er mai "très revendicatif"
PARIS - La CGT compte sur les manifestations du 1er mai, à cinq jours du second tour de l'élection présidentielle, pour rappeler aux candidats ses revendications, a déclaré son secrétaire général.
La journée du 1er mai "doit être très sociale et très revendicative", a déclaré Bernard Thibault sur RTL. "Le fait d'être entre deux tours d'élection lui donne un caractère tout à fait particulier."
"Les questions sociales sont présentes dans cette campagne. Ce qui n'est pas satisfaisant, par contre, très souvent, c'est la nature des réponses apportées aux préoccupations et aux revendications sociales", a-t-il ajouté.
"Donc, nous espérons que par le nombre, la participation aux manifestations du 1er mai (...) nous aide à reposer les exigences revendicatives sociales de la période - augmentation des salaires, précarité de l'emploi, en terme de droit du travail, de liberté syndicale", a dit Bernard Thibault.
Sans évoquer explicitement l'un des deux candidats, le numéro un de la CGT a estimé qu'il existait un risque "de se retrouver d'ici quelques jours avec un gouvernement dont la philosophie au plan économique et au plan social sera une philosophie beaucoup plus proche de celle prônée par le Medef que celle défendue par la CGT ou d'autres organisations syndicales".
"Lorsque des candidats confirment que dans leurs premières mesures il est question de toucher aux libertés syndicales et au droit de grève nous ne pouvons pas rester silencieux sur notre sentiment qui consiste à voir là les prémisses de l'instauration d'un gouvernement brutal", a dit encore Bernard Thibault, dans une allusion claire aux propositions de Nicolas Sarkozy.
Ce dernier a précisé qu'il y avait "245 initiatives prévues dans tout le pays le 1er mai, très souvent dans un cadre unitaire".